L’enfant du Pays
L’ENFANT DU PAYS
Photo de classe
Pegoud cherche sa voie
Célestin Pégoud rêve d’aventure… à seulement 14 ans, il décide de partir seul, sac sur l’épaule, tenter sa chance à Paris. Là-bas, on ignore précisément de quoi il vit. Sans doute de petits boulots. Certains disent qu’il était représentant en porte-à-porte… qu’il aurait vendu des lacets ou des aiguilles, ou quelque autre camelote aux ménagères… on dit aussi qu’il aurait travaillé aux halles.
Ce dont on est sûr, c’est que pendant cette période de vache maigre, il a été pris en affection par un couple de Parisiens sans descendance. M. et Mme Albert Crémot dont on ne sait que peu de chose, hormis qu’ils l’avaient affectueusement adopté comme leur propre fils. Pégoud s’était donc fondé une seconde famille, mais il n’en oubliait pas pour autant celle de Montferrat à qui il donnait souvent des nouvelles.
Photo : Pégoud en 1906. Sa mandoline a été conservée par sa famille.
Il s’engage dans l’armée Il attend patiemment l’âge de ses 18 ans pour prendre un engagement de cinq ans dans l’armée. Le 8 août 1907, il part en Algérie au 5e Régiment de Chasseur à Mustapha où il fait ses classes de Cavalier. Un an plus tard, il est affecté à sa demande à Casablanca puis au Camps de Boucheron situé à 125 km plus au sud où il prendra part à la campagne du Maroc. Affaibli par la fièvre paludéenne, il est évacué en Algérie jusqu’au 23 janvier 1909. Retour en métropole en Haute-Saône où il est affecté au 12e Régiment de Hussards en garnison à Gray pendant un an.
Puis, après un stage à l’école de Cavalerie de Saumur, il est muté à sa demande au 3e Régiment d’Artillerie Coloniale de Toulon (Var).